Tu verras, les âmes se retrouvent toujours quelque part

 Tu verras, les âmes se retrouvent toujours quelque part

Auteur : Sabrina Philippe

Editions Eyrolles

ISBN : 978-2-7578-6860-7

335 pages

Prix : 7,60 euros

Public : adultes

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Quatrième de couverture


Et si les âmes soeurs existaient ?

Elle est encore jeune et déjà lasse. Elle parle d'amour à la télévision mais peine à trouver du sens à sa propre histoire. Dans un café de l'île Saint-Louis, elle croise la route d'une élégante femme mûre. 

Elle a les cheveux blancs et les yeux clairs. Elle a cherché l'amour dans les bras d'hommes qui l'ont plus où moins aimée, jusqu'à ce que l'évidence d'une rencontre éclipse toutes les autres. Au fil de leurs échanges, elle transmet à travers son histoire ce qu'elle a découvert de l'amour, le vrai.

***


Les vacances approchant, je voulais un "bouquin de plage". Ce genre de livre qui ne demande pas une très grande réflexion, que l'on peut lire sans trop réfléchir, qui me change les idées, un bouquin reposant en somme. Je me souviens avoir tapé dans le moteur de recherche : "roman de plage été 2022". Celui-ci est arrivé en tête de liste. En cherchant un peu j'ai pu l'avoir en seconde main. J'avoue, je ne me suis pas posé plus de question que cela. Je n'aime pas les livres Harlequins, le style bonbon rose et licorne à paillettes, le conte de Noël où l'esseulée se retrouve perdue en pleine montagne enneigée quand survient tout à coup un bel étalon musclé qui arrive avec son cheval moderne, le 4x4 où encore le jeune papa fraîchement veuf qui va être hébergé chez une jeune célibataire qui passe toutes ses journées à faire des biscuits de fête et qui va adopter le père et l'enfant. Mais ce livre là, malgré sa quatrième de couverture qui a l'air un peu à l'eau de rose, m'a fait de l'oeil. Bref, me voilà avec ce roman dans ma valise.

Première page, j'aime le style de l'auteur, l'histoire est prenante, l'eau de rose n'est pas au rendez-vous. Je tourne la page... Et hop ! Il me faudra trois jours pour le lire. Me voilà bien dépitée puisque j'avais prévu de faire durer les 335 pages sur mes deux semaines de congés.

De prime abord, je trouve qu'il rempli bien le rôle que j'attendais de lui : un simple roman de plage. C'est d'ailleurs en ces terme que je vais le présenter sur mon profil Facebook pour les copines qui m'avaient demandé de leur faire mon retour quant à sa lecture : "Roman de plage, rien de transcendant niveau New-Age, convient à tout un chacun car Bouddha, Jésus et Mahomet sont cités (très brièvement mais quand-même), un livre banal sans plus".

Un bistro, une jeune femme qui vient prendre son café du matin avant de partir au travail, qui essaie de se reconstruire après un échec sentimental.  Au fil des jours, elle va croiser une femme plus âgée, qui vient elle aussi prendre un café et qui s'en va. Le temps passe, les deux femmes vont faire connaissance. La plus âgée va dire à brûle pourpoints à la plus jeune qu'elle la connaît de ses émissions télévisées : "Vous parlez d'amour dans vos émissions mais vous n'y connaissez rien". Tout d'abord offusquée, elle va se laisser raconter l'histoire de la dame âgée. Et va comprendre pourquoi elle vient chaque matin boire un café.

Le livre est construit en quinconce : un chapitre sur la jeune femme, un chapitre sur la dame âgée. Ce qui donne corps au récit, on ne s'ennuie pas, on est pris dans les méandres des deux histoires. C'est rondement mené, on ne se perd pas. La fin d'un chapitre donne faim pour déguster la suite.

Une touche de sentimentalisme, une touche de suspens, une touche de surnaturel, une touche de croyances ancestrales, une touche de... Bref, tout est par petites touches, ce qui donne un joli camaïeu.

C'est ainsi que l'on arrive très vite à la fin du livre. Et on le referme... en se disant comme moi, qu'il a rempli le rôle que l'on attendait de lui : un bouquin de plage mais qu'il avait tout de même un goût de trop peu.


Comme je n'avais plus rien à lire, je suis allée faire un petit tour à la maison de la presse de mon lieu de vacances. J'en choisi deux, me disant qu'à l'allure où je lis mieux vaut prendre mes précautions car la seconde semaine serait dans un coin paumé où je ne pourrai rien trouver à me mettre sous la dent.

Et là... Impossible d'arriver à me concentrer sur le premier de mes nouveaux livres. C'est celui de Sabrina Philippe qui me revient en tête. Force est de constater que ce livre n'a plus rien du simple "roman de plage".

Et je reviens sur mes pas en lisant quelques pages, me remémorant tous les passages. Non seulement l'histoire est belle, prenante mais elle laisse aussi des traces et... fait réfléchir.  Nous sommes très loin des romans Harlequins, des histoires à l'eau de rose. L'auteur dit qu'elle a vécu cette histoire, on se fera son opinion soi-même... mais si c'est vrai, on ne peux s'empêcher de se dire tout au long du livre "Oh la pauvre !".

Et la question qui se trouve tout en haut de la quatrième de couverture, , écrite  en rose saumon, à qui on n'avait pas trop fait attention en découvrant le synopsis pour se concentrer sur le corps du texte écrit en noir nous revient en tête : "Et si les âmes soeurs existaient ?" 



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